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Jusqu’à dix ans de prison pour les Russes qui refusent de combattre en Ukraine, des bouchons aux frontières

Written by on October 2, 2022

Après avoir décrété la mobilisation partielle de 300.000 Russes pour partir combattre en Russie, Vladimir Poutine a signé ce samedi des amendements qui prévoient jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour les déserteurs ou ceux qui refuseraient de combattre.

Vladimir Poutine a amendé le décret de mobilisation partielle pour pénaliser les déserteurs. Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison.

C’est un tour de vis supplémentaire pour mater les éventuels rebelles. Alors que mercredi, Vladimir Poutine a décrété la mobilisation partielle de 300.000 réservistes en Russie pour partir combattre en Ukraine, des images de Russes fuyant le pays ou de femmes et enfants en pleurs au moment des adieux ont fait le tour du monde. Dans plusieurs villes du pays, des manifestations ont éclaté, aves des arrestations à la clé. Ce samedi, le président russe a signé des amendements prévoyant jusqu’à 10 ans de prison pour les militaires qui refusent de combattre.

Sont concernés les soldats qui désertent, se rendent “sans autorisation” à l’ennemi, refusent de combattre ou désobéissent aux ordres en période de mobilisation, comme c’est le cas actuellement.

Au moment où Moscou cherche par tous les moyens à recruter plus d’hommes pour aller au front en Ukraine, Vladimir Poutine a également signé samedi une loi qui facilite l’accès à la nationalité russe pour les étrangers s’engageant dans l’armée. Selon cette loi, les étrangers qui rejoignent l’armée pour une durée d’au moins un an pourront demander la nationalité, sans avoir à justifier des cinq ans de résidence sur le territoire russe normalement requis. Cette mesure semble s’adresser en premier lieu aux immigrés issus des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, qui occupent dans les grandes agglomérations, comme Moscou, les métiers les plus pénibles.

Manifestations et bouchons aux frontières

Selon l’ONG OVD-Info, les autorités russes ont arrêté plus de 700 personnes ce samedi, dans des manifestations contre la mobilisation. Au moins “707 personnes ont déjà été interpellées dans 32 villes” à travers la Russie, dont près de la moitié à Moscou, rapporte OVD-Info.

Nombre de Russes craignant d’être appelés pour aller au front tentent aussi de quitter le pays. La mobilisation annoncée a notamment provoqué une ruée sur les sites Internet des compagnies aériennes et ce samedi, les autorités russes ont aussi reconnu un afflux “important” de voitures cherchant à se rendre en Géorgie, avec quelque 2.300 véhicules comptabilisés à un seul poste-frontière.

Outre la Géorgie, les frontières avec le Kazakhstan et la Mongolie ont également enregistré un afflux depuis l’annonce de la mobilisation, des témoignages faisant état parfois de plusieurs heures d’attente avant de pouvoir passer. Jeudi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait estimé que les informations faisant état d’un “exode” des Russes étaient “grandement exagérées”.


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