Corrèze : à la Fête de la rose, François Hollande remobilise les militants pour une refondation du PS
Written by admin on October 2, 2022
Ce dimanche 2 octobre avait lieu la traditionnelle Fête de la rose du Parti socialiste en Corrèze. François Hollande s'est exprimé devant les militants pour inciter à une refondation de la gauche, avec en perspective le congrès du PS.

Les militants de la première heure ont répondu présent. Dès l’entrée de François Hollande dans la salle polyvalente de Saint-Hilaire-Peyroux en Corrèze, les 200 personnes se sont levées de leur chaise pour l’applaudir. Quelques serrements de main, accolades, sourires et remerciements avant de rejoindre le devant de la scène.

La refondation du parti
C’est Paul Roche, le secrétaire du Parti socialiste en Corrèze, qui l’accueille, rappelant dans son discours que “cela fait 41 ans que François Hollande vient à la Fête de la rose corrézienne”. Paul Roche rappelle les fondamentaux du Parti socialiste : “les services publics, la lutte contre les inégalités, la laïcité, la construction européenne… Je crois que nous avons tous ces thèmes-là à travailler pour redonner confiance à nos concitoyens et faire en sorte que la gauche retrouve des couleurs et puisse un jour être amenée à nouveau à gouverner”.
Célian, militant de 16 ans, est plein d’espoir pour l’avenir du parti. “J’ai été attiré par le PS pour son histoire, ça prouve que la gauche est capable de faire de grandes choses” souffle-t-il.

Parmi les militants, beaucoup reconnaissent que les politiques, le Parti socialiste y compris, ont fait des erreurs par le passé, laissant ainsi la place à l’extrême droite pour s’installer. “On n’a pas été assez pédagogique. On se laisse emporter un peu par le libéralisme et on en a payé le prix. Il y a du boulot. Ce qu’il faut, c’est débattre” défend Jacques, militant depuis 50 ans. Le congrès du PS, dont la date sera bientôt annoncée, sera d’ailleurs l’occasion de débattre et décider ainsi du futur du Parti socialiste.
La gauche comme principale opposition
C’est ensuite au tour de l’ex-président de la République de prendre le micro. “Il faut qu’il y ait une opposition, il faut qu’il y ait une force qui puisse demain représenter l’alternative, et ainsi ne pas laisser l’extrême droite incarner ce changement, éviter que la gauche puisse être sur une position de radicalité ou d’opposition stérile” clame François Hollande. Exit l’alliance avec la NUPES, le Parti Socialiste veut faire cavalier seul. Il ajoute : “J’avais parlé d’une alliance de circonstance il y a un an. Désormais, il y a la circonstance et même pas l’alliance.”
Jacques opine en chef en écoutant François Hollande. “Il y a des incompatibilités, pas que des personnes, mais d’idées : notamment sur l’Europe, l’immigration, l’économie etc” souligne le militant.
Qui dirigera le Parti socialiste ?
Avec le congrès en ligne de mire, François Hollande comme Paul Roche, en profitent pour critiquer l’inaction et “l’effacement” du Parti socialiste depuis qu’Olivier Faure le dirige. Mais François Hollande ne se prononce pas sur le candidat qui pourrait prendre la tête du parti à la suite du congrès de la gauche. “Pour l’instant, il y a une désincarnation, donc on n’aura pas de mal à trouver une figure qui voudra remettre le Parti socialiste au travail sur une ligne qui est celle de l’audace, parce qu’il en faut toujours, et d’une crédibilité”.
Célian, le plus jeune militant dans la salle, a déjà une petite idée de la personne qu’il voudrait voir reprendre les rênes du parti : Carole Delga, Présidente du conseil régional d’Occitanie.
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